RENCONTRE AVEC LA FONDATRICE DE LA MARQUE DE LINGERIE GAÏANNE

 
 

UNE FILLE

Nous sommes partis à la rencontre de Cindy, la fondatrice de sa marque de vêtements de nuit Gaïanne. A la façon d’un rêve de petite fille qui devient réalité, elle nous raconte avec ses mots son parcours, ses obstacles et ses plus belles ambitions depuis que son concept store a vu le jour. Rencontre

 
 

UNE RENCONTRE

Raconte nous qui tu es et qu'est ce qui t'as mené à fonder ta marque ?

« Hello ! Je suis Cindy Brych, j’ai 27 ans et je vis près de Nice sur la Côte d’Azur. Je suis diplômée dans la mode et le marketing. J’ai un rêve depuis l’adolescence : créer ma maison de couture orientée dans la lingerie. J’ai cultivé une véritable passion pour les pyjamas et la lingerie de nuit car pour moi il est aussi important de prendre soin de soin à l’extérieur que chez soi et la nuit et je me suis rendue compte d’une offre peu originale et qui n’était pas à mon goût. On retrouve toujours le même style de vêtements de nuit ; soit trop vulgaire soit trop ringard, les mêmes coloris, des matières synthétiques avec une fabrication asiatique à des prix élevés.

J’ai alors remarqué que je n’étais pas la seule à avoir du mal à choisir des vêtements de nuit chics et qualitatifs, il n’y avait plus aucun doute : je voulais créer ma marque de vêtements de nuit avec une certitude : Faire fabriquer en France et dans des matières naturelles. Et Gaïanne est née ! »

 
 

Donne nous la carte d’identité de Gaïanne.

« Tous les vêtements de nuit sont imaginés par moi-même, j’ai développé entièrement la première collection « Nuit d’Eden » mais je commence à déléguer la partie développement à une modéliste afin de me libérer davantage de temps pour d’autres tâches car créer et développer Gaïanne m’a pris 3 ans. Je me suis occupée seule de la création de la marque de A à Z, la seule partie que je délègue est la production.

Concernant les matières, j’ai choisi de collaborer avec une Soierie Lyonnaise et un fabricant de Dentelle de Calais qui travaillent avec les plus grandes maisons de haute couture. Mettre en avant notre savoir-faire français aussi bien dans la soie que les dentelles étaient primordial pour moi. Comme ce sont des matières nobles et donc très couteuse, j’ai développé une gamme en Viscose pour offrir une gamme plus abordable mais toujours issue de matières naturelles.

Je suis très fière de faire fabriquer les collections en France et plus particulièrement à Nice. Ce qui permet à  Gaïanne de fabriquer localement et fait réduire considérablement notre empreinte carbone car l’atelier se situe à 20min de notre stock

Je souhaite prioriser la vente sur le site de Gaïanne (www.gaianne-paris.com) mais j’aimerais intégrer quelques boutiques dans des grandes villes et à l’étranger pour permettre aux clients de toucher ces matières d’exception et pouvoir les essayer.

La première collection était féminine mais je viens de sortir très récemment la collection pour homme en transformant le pyjama classique en vêtement de nuit moderne pour redonner envie aux hommes de porter un pyjama

J’aimerai agrandir la marque avec plusieurs gammes autour de la nuit, du bien-être/sommeil, linge de lit.. toujours en respectant la fabrication française et l’éco-responsabilité. »

Quelle est pour toi la plus belle chose au monde ?

« La musique car elle joue sur les émotions et me motive énormément en tant qu’entrepreneur. »

Quels sont les 3 mots d'ordre de ta marque ?

« Made in France, responsable et intemporelle. »

Une anecdote à propos de ta marque depuis sa création ?

« Au départ, j’avais trouvé un atelier de confection dans le Tarn, mais j’ai eu énormément de soucis avec eux ; ils ont décidé d’arrêter, sans raison particulière, la production à 2 jours de mon lancement. Et puis en en parlant avec ma modéliste, elle m’a mis en contact avec un atelier de confection à Nice.

Ces qui est drôle c’est que je suis allée cherche un atelier dans le Sud-Ouest alors qu’il y en avait un à 20minutes de chez moi ! Et tout se passe à merveille et c’est bien plus pratique pour le suivi de la production et l’acheminement. »

 
 

Si tu pouvais changer une seule chose dans l'industrie de la mode qu'est-ce que ce serait ?

« L’importation. Elle cause la fermeture de milliers d’usines en France et une perte de savoir-faire. 87% des vêtements sont importés hors de l’Europe ! En arrêtant ou diminuant l’importation et en la limitant à l’Europe, ça ne peut être que bénéfique : économie du pays et chômage, patrimoine, savoir-faire, contrôle des normes sociales, écologie car on supprime les transports entre les pays. »

Que penses-tu de l'industrie de la mode actuelle au niveau de son implication éco responsable ?

« L’industrie de la mode commence à se réveiller et se sent beaucoup plus impliquée. On constate une montée fulgurante du made in Europe et du made in France grâce à des nouveaux créateurs qui ont une pleine conscience des enjeux responsables.

Les plus grands, on encore du chemin à faire car ce sont eux les plus gros pollueurs avec des conditions de travail décentes. il y a également beaucoup de greenwashing de leur part.

Faire du made in Europe voir du made in France coute très cher et les marques de fast fashion ne peuvent pas conserver des prix aussi attractifs en fabriquant plus proche. Cela est impossible car leur prix ne reflètent pas la réalité et la valeur d’un vêtement. »

 

Shooting for Sapristi Magazine

 

Toi en un film une musique un plat et une destination ?

« C’est assez difficile car je ne suis pas très film.. j’ai l’impression de perdre mon temps, je n’en regarde que très peu mais il faut que ça me fasse beaucoup rire, j’adore rire !

Une musique ? Un coup de soleil de Richard Cocciante, ma préférée.

Un plat : Ce n’est pas un plat, mais en tant que bonne niçoise : La pissaladière ! et avec anchois s’il vous plaît !

Une destination : Prague, car mes parents sont tchèques. »

Tes ambitions futures pour ta marque ?

« Devenir la référence de l’univers de la nuit. »

Quelle est ta pièce favorite parmi toutes celles de ta marque ?

« La chemise de nuit Solstice de la nouvelle collection, j’ai voulu revisiter la chemise que l’on pique à son chéri, en chemise chic avec une touche de dentelle ! Elle a un tombé parfait et on peut même la porter en soirée dans une allure féminine ultra décomplexée. »

Par Célia Rakotomavo